Déprime saisonnière ? Ce n'est pas une fatalité
- today novembre 13, 2020
La déprime saisonnière n’est pas un sentiment de dépression, mais bien un trouble réel. Elle porte même un nom : le TAF, le Trouble Affectif Saisonnier. La déprime saisonnière peut être diagnostiquée comme telle lorsqu’elle revient au cours de deux années consécutives et se manifeste toujours au même moment, à l’automne ou en hiver, et se poursuit jusqu’au printemps qui suit.
La déprime saisonnière n’est pas une fatalité, mais doit être combattue par des comportements adéquats, une alimentation qui permet d’engranger des vitamines et de se rebooster, ainsi que des produits de santé naturelle qui vous aident à lutter contre cette morosité.
Le facteur déclenchant de la déprime saisonnière : le manque de lumière
Pendant l’automne et l’hiver, les journées sont plus courtes. Le passage à l’heure d’hiver qui fait tomber la nuit beaucoup plus tôt amplifie ce phénomène. De plus, non seulement vous recevez de la lumière pendant moins longtemps, mais sa luminosité est moins intense.
L’unité de mesure de la luminosité est le lux. Une journée ensoleillée d’été vous permet de profiter de 50 000 à 130 000 lux. Pendant l’hiver, même pendant une journée ensoleillée, le chiffre chute brutalement, passant à une fourchette comprise en 2 000 à 20 000 lux.
D’autre part, vous avez moins tendance à sortir pendant la saison froide et pluvieuse, ce qui vous empêche de bénéficier de la lumière du jour. Or, à l’intérieur d’une maison, vous ne capterez que de 100 à 500 lux.
La déprime saisonnière est déclenchée par le manque de luminosité pendant l’automne et l’hiver, mais le processus est accéléré par des facteurs annexes : la fin des vacances, le retour à l’école des enfants, l’impossibilité de sortir à cause du mauvais temps, l’activité sportive extérieure restreinte, la nature elle-même en berne avec un ciel gris et des arbres sans feuilles, etc.
Le dérèglement de l’horloge biologique
La lumière joue un rôle déterminant dans la régulation de notre horloge biologique. Les cycles du sommeil et d’éveil sont contrôlés par cette horloge interne qui indique au cerveau qu’il est temps de sécréter de la mélatonine, l’hormone du sommeil.
Tout le monde ne présente pas les mêmes facultés d’adaptation. On le constate avec le phénomène du décalage horaire. Deux personnes qui prennent un avion pour se rendre à l’autre bout de monde ne réagissent pas de la même façon. L’un n’aura peut-être besoin que de 24 heures pour retrouver ses marques, avec un rythme sommeil/éveil normal, tandis que l’autre, au bout d’une semaine, n’arrivera toujours pas à bien dormir la nuit et sera épuisé le jour.
La gestion du manque de luminosité est comparable. Les personnes qui s’adaptent le moins bien souffrent davantage des différences de quantité de lumière pendant l’hiver, car leur horloge biologique n’arrive pas à se régler.
Qui sont les personnes les plus sensibles à la déprime saisonnière
Comme toutes les formes de déprimes, il est toujours difficile de diagnostiquer une déprime saisonnière qui peut être confondue avec des dépressions ayant d’autres causes, les saisons froides ne viendraient à ce moment qu’aggraver une dépression nerveuse « classique ».
Les enfants et les adolescents ne semblent pas réceptifs à ce phénomène qui ne touche que les adultes. Il semblerait que les femmes soient très majoritairement plus sensibles que les hommes à la déprime saisonnière.
La situation géographique
En toute logique, plus on monte dans les latitudes, en direction des pôles, plus le pourcentage de la population touchée augmente. Dans les pays proches de l’équateur, les différences de luminosité sont extrêmement faibles et les journées ont sensiblement la même longueur toute l’année. Au contraire, dans les pays nordiques, ou dans les pays très au sud, les différences sont immenses. À l’approche des pôles, il fait jour la moitié de l’année et nuit l’autre moitié. Dans ces pays, les taux de déprime saisonnière sont très élevés.
La sensibilité psychologique
Les personnes déjà touchées par la dépression classique ou qui souffrent d’autres troubles psychologiques, voire psychiatriques, sont beaucoup plus influencées que les autres par la déprime saisonnière.
Les malades bipolaires connaissent souvent des épisodes dépressifs pendant l’automne et l’hiver, le manque de luminosité ayant une influence plus négative sur eux que sur une personne bien portante.
La déprime saisonnière est plus ou moins grave selon les cas, elle peut aller d’un simple petit coup de mou à une dépression grave conduisant à des idées suicidaires.
Comment lutter contre la déprime saisonnière et se rebooster
Vous ne devez pas voir la déprime saisonnière comme une fatalité, mais vous devez mettre en place les bons dispositifs pour vous rebooster.
Éteignez la télévision
C’est l’hiver et vous ne pouvez pas sortir, certes, mais il y a mieux à faire que de vous laisser aller devant la télévision. Elle vous rend passif et vous amollit, tant physiquement que psychologiquement.
Bannissez surtout les chaînes d’info. Elles sont des déversoirs de négativité et ont en plus la perversité de vous faire culpabiliser, comme si toute la misère de monde vous incombait. Il est bon de se tenir informé, mais par d’autres moyens plus objectifs, d’autant que les chaînes d’info ressassent toujours les mêmes choses, avec les mêmes éléments de langage, et entrecoupant ce flot de bien-pensance par des couloirs interminables de publicités abrutissantes.
Faites travailler votre cerveau, soyez critique, exercez votre sagacité et votre pouvoir d’analyse en piochant vos informations dans plusieurs sources. Avoir un esprit affûté est la première façon de lutter contre la déprime.
Lisez, faites des loisirs créatifs, du sport en salle (badminton, piscine, tennis, etc.), repeignez votre salon, mais ne restez pas passif devant un écran.
Faites le plein de vitamines
Nous avons besoin de vitamines tout au long de l’année, mais encore davantage pendant la saison froide. Vous les trouvez dans votre alimentation, mais aussi dans les produits de santé naturelle et compléments alimentaires. Voici ce qu’il vous faut.
- Les omégas 3 sont des acides gras polyinsaturés indispensables pour maintenir une fonction neuronale optimale. Mangez du poisson (sardines, anchois, maquereau ou saumon), des huîtres, des graines, des noix, etc.
- Les vitamines du groupe B (B3, 6, 9 et 12) sont indispensables à notre métabolisme. Une carence en vitamine B9 plus particulièrement influe sur la déprime et engendre la morosité. Son acide folique constitue le meilleur des antidépresseurs.
Pour la vitamine B9, mangez des légumes verts à feuilles, légumineuses, noix, graines, etc. Vous trouverez les autres dans les œufs, le fromage et les produits laitiers.
- Les acides aminés vous aident à sécréter la sérotonine, l’hormone du bonheur. Vous les trouvez dans la viande, les fruits de mer, les noix et les légumineuses.
- Faites une cure de produits de santé naturelle pour rebooster votre organisme avec du zinc, du magnésium et du fer.
- La vitamine C est tout aussi indispensable pour lutter contre la déprime. Vous la trouvez dans les oranges, kiwis, poivrons, etc.
Mettez-vous à la luminothérapie
Prenez l’air et prenez surtout la lumière du jour autant que vous le pouvez. Chaudement habillé, vous pouvez aller vous promener, même en plein hiver. Si vous avez un jardin, profitez des journées ensoleillées pour tailler vos arbres.
Si vous ne faites pas suffisamment le plein de vitamine D qui provient de cette exposition à la lumière, vous pouvez avoir recours au complément alimentaire. Privilégiez toujours une vitamine D3 d’origine 100% naturelle pour une meilleure assimilation par votre corps et efficacité.
Ne soyez jamais fataliste. Utilisez des astuces pour lutter contre la déprime saisonnière et vous ne craindrez plus jamais l’hiver.